Le français -et à fortiori le catholique ou l’homme de droite- a le syndrome de la femme battue.
Attaqué sans cesse par l’Etat à tous les niveaux (économie, famille, identité, religion et même propriété) l’homme de droite a l’impuissance de ces femmes martyrisées au quotidien que l’on entend dire de leur mari “il est si gentil, parfois”, “je vais le changer et il va redevenir comme avant” ou pire et beaucoup plus révélateur; “Comment subsisterai-je sans lui?”.
Les médias font régulièrement la corrélation entre le pessimisme et le vote FN. Ils ont raison; face aux maux dont souffre notre pays, le Front National apparaît à beaucoup comme l’ultime espoir. Les gens ont peur de ce que devient le pays, refusent ce qui se profile à l’horizon, ne veulent même pas y croire; alors ils comptent sur Marine Le Pen pour inverser la tendance. Pour beaucoup, croire en elle est un moyen de ne pas sombrer dans le fatalisme.
L’entrepreneur crève sous les impôts; il vote FN. La maman est excédée que son fils n’ingurgite plus en Histoire que des cours sur l’horrible action des européens, symbolisée par le tryptique obscurantisme médiéval – esclavage et colonisation – Shoah et résurgences fascistes; elle vote FN. Tel fils à papa en a marre de prendre des claques par des arabes; il vote FN. Tel travailleur est licencié sans le moindre égard après 20 années de dur labeur pour une multinationale; il vote FN. Un enfant des campagnes se retrouve à vivre en banlieue au milieu d’une population d’allogènes qui lui font bien sentir qu’il n’est plus chez lui ici; il vote FN.
C’est très bien. Ils seront d’ailleurs de plus-en-plus nombreux à perdre leur travail, à payer trop d’impôts, à voir l’Etat réglementer la totalité de leur vie, à prendre des claques par des arabes -puis par les subsahariens qui arrivent, plus nombreux et “barbares” encore. Ils seront plus nombreux à désapprendre leur culture à l’Ecole, à recevoir l’injonction de ne plus penser ni vivre autrement que pour se haïr. Il seront de plus en plus nombreux à voter FN.
Tant mieux. Sincèrement tant mieux. La montée du Front est réjouissante, et celui-ci continue, malgré certaines tendances (plus républicanistes que républicaines) à jouer un rôle d’éveilleur de conscience.
Mais que signifie voter, au-delà du simple geste de mettre un bulletin dans l’urne? L’arnaque du système consiste à persuader celui qui vote qu’il applique sa volonté.
C’est faux, il la transfère. Moins; il tente de la transférer à celui de son choix.
Quelles que soient ses opinions politiques, le français vote pour dire “je veux que l’Etat veuille.” Or tant que Marine Le Pen ou quelqu’un d’autre plus ou moins proche de nos idées n’atteindra pas le pouvoir, l’Etat ne voudra pas.
On peut continuer à tenter de le convaincre par des manifestations qui ne le touchent en rien, comme les enfants versent des larmes de crocodiles devant leur parents impassibles; c’est de l’énergie perdue.
Et quand bien même cet Etat voudrait, le pourrait-il? Pour le moment l’Etat est comparable à un être boulémique; il ne cesse de grossir. Grossissant sans cesse, il s’appuie de plus-en-plus sur les autres pour se maintenir. Si nous ne nous libérons pas de son poids, il nous écrasera dans son inéluctable chute. C’est dans ce but qu’il réduit chaque jour nos libertés, nous surveille et nous taxe de manière croissante.
Alors en attendant que l’Etat veuille -si tant est qu’il le puisse- et tout en continuant à le souhaiter, il faut y substituer notre volonté propre:
-l’Ecole est victime du pourrissement étatique? En attendant qu’elle se restaure, il faut à nos enfants des écoles préservées de l’Etat.
-la Sécurité Sociale préfère rembourser l’IVG plutôt que vos soins dentaires? Cotisez le moins possible, mais économisez plutôt.
-Il n’assure plus votre sécurité? Substituez-vous à lui dans ce domaine aussi.
-Il applique la préférence étrangère? Dans chaque action, agissez en maçon, en salafiste ou en magouilleur du Crif; pratiquez la préférence familiale, religieuse, culturelle, voire ethnique, et en dernier ressort nationale, si la Nation existe encore…
Ce ne sont que quelques idées, il y a bien d’autres domaines encore, et il faudra peut-être bientôt envisager bien plus; Justice, logement sociaux, groupes de protection etc…
L’adulte qui me lit pense “conneries d’un jeune de 20 ans”.
Mais quand l’hiver bat son plein et qu’un immeuble s’apprête à s’écrouler, le con n’est pas celui qui a résolu -fusse la mort dans l’âme- d’aller coucher dehors. C’est celui qui meurt au chaud, sous les gravats.
Mourir au chaud est une ambition de bonne femme, et l’apanage des vieillards.